Bref historique des sœurs de Notre-Dame
La Congrégation, fondée en 1804 en France à Amiens puis installée à Namur en Belgique, a envoyé 7 premières soeurs au Congo en 1894.
Branche congolaise
La vie était rude dans le Congo de 1894 quand les missionnaires belges y sont arrivées. Ce n’était pas facile d’y pénétrer, moins encore d’y annoncer l’Evangile. A cette période, personne n’aurait pensé fonder une congrégation surtout mixte, l’éducation, la mentalité et les habitudes de la population étant tout à fait différentes de celles des pionnières.
Soeur Marie Julie Kizunza
première sœur congolaise maîtresse des novices
A partir de 1945 toute jeune fille désireuse de vivre le célibat consacré était orientée vers la congrégation autochtone des sœurs de Sainte Marie de Kisantu. Pour les missionnaires, il fallait avant tout voir fleurir la foi profonde de la population et des appelées, entrer elles-mêmes dans la mentalité de ce peuple, apprécier leur culture au lieu de précipiter l’intégration des congolaises dans l’Institut Notre-Dame. Cependant, les pionnières n’ont pas traîné à fournir un grand effort d’africanisation, car en 1959, l’heure du Seigneur sonne et résolument, elles se sentent prêtes à accueillir les africaines au sein de la grande famille Notre-Dame.
La Mère Générale Josépha de Saint François donne l’autorisation d’ouvrir le noviciat Notre-Dame pour les congolaises à Kisantu. Il y avait quatre jeunes filles à tenter l’expérience de se consacrer au Seigneur dans l’Institut Notre-Dame : Victorine Basoka, Bernadette Kimbondo, Julienne Kimfuta et Marie Gonzague Mbala.
Tout début d’une grande œuvre est toujours difficile. Fonder une œuvre à cette époque de l’histoire était inimaginable. En effet, le noviciat des Sœurs de Notre-Dame de Namur était créé à Kisantu à la veille de l’indépendance. Non seulement les 4 congolaises ne vivaient plus dans leur milieu habituel et selon leur mode de vie, mais elles avaient à affronter l’hostilité des militaires affolés après l’indépendance du 30 juin 1960. Les troubles et les émeutes d’un peuple révolté avaient des répercussions sur la vie du noviciat. Professes et novices furent contraintes de fuir pour se réfugier chez les Religieuses du Sacré-Cœur à Kinshasa-Kalina, aujourd’hui Kinshasa-Gombe, pendant environ un mois.
Malgré toutes ces difficultés du début, le Seigneur, Fondateur de son œuvre, a fait en sorte que loin de se dissoudre, le noviciat a pris son essor. Une novice, a fait ses premiers vœux le 31 août 1961. La branche congolaise compte aujourd’hui 120 membres, 5 novices et 13 postulantes.